5.02.2010
Les Aralunaires 2010: résumé en avance rapide
parfois, la vie réserve de bonnes surprises. on m'avait envoyé à arlon hier soir pour prendre des photos du festival les aralunaires. loin de moi l'idée que j'étais là pour rigoler. la soirée partyharders avait eu lieu la veille, et tout ce qu'il y avait de mieux à se mettre sous la dent le lendemain c'était sharko. j'ai senti que j'allais devoir beaucoup boire pour pallier à la faim. me voici, donc un samedi soir pluvieux, à arlon, dehors sur la knippchen en train de faire mon intéressé avec l'appareil du boulot. toutes les questions d'ordre existentiel qu'on ne se pose à des moments pareils... soit, après avoir assisté les yeux rouges au set pénible de zak laughed - lui-même gêné - le miracle. ils nous venaient de denver avec le salut: slim cessna's auto club! connaissais ni d'adam, ni d'êve. ils sont pourtant dans le biz depuis 1993. supergroupe de country alternatif, ils ont bien failli me faire prendre le prochain train pour lux-ville, tellement leur soundcheck était long. 20 minutes? du style. pendant ce temps, slim cessna, un croisé malheureux entre peter fox et el-p, sirote sa stella et sourie en flashant sa dent en or. ajoutez à ça la pluie qui s'amène. "pu...." que je me dis. sous mon souffle, bien sûr. toujours. puis, ça commence. une déferlante de sons country mêlés à du blues et du rockabilly. c'est beau et absurde en même temps. munly munly, tout de noir vêtu à l'air d'un croque-mort ou d'un mort, mais il chante comme un ange. des histoires de meurtre, d'amour, de repentance, de pacte avec le diable et/ou l'alcool... c'est tout une mise en scène qui se déploie devant mes yeux jusque là cyniques et incrédules. i'm a believer, now. tu sais que la musique n'est pas trop mauvaise quand petits ET grands dansent avec le même entrain débile. zak laughed est retourné dans sa loge, vénère. normal. on s'en fout. la musique de slim cessna c'est un peu la bande-son de «There will be blood» ou de «White lightnin», tu y retrouves les mêmes aspirations, les mêmes excès, la même violence et le même humour noir. elle rappelle pourquoi l'amérique fascine le plus quand elle déconne. je suis bien conscient qu'à l'époque, la country s'écrivait en partie avec le sang des esclaves noirs, ce par des gros rednecks racistes qui à la corde, préféraient la 6-cordes, d'autres modèrent le topo et disent que c'est tout simplement le blues du blanc. moi, je dis que ce samedi-là, un jeune noir a vu son weekend sauvé par une bande de cols bleus du colorado. et non, je ne crois pas qu'ils étaient racistes, haha.
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