9.28.2010

Tout est dans le détail


"Les thèmes de la vie, personne ne les invente / Le trophée ira donc à celui qui mieux les chante". aaaah, que ces mots sonnent juste dans le contexte présent. je viens de voir l'un des plus beaux films de 2010, "Io sono l'amore" de luca guadagnino. d'abord, j'avais des a prioiri, genre cinéma italien, bof, "amore" dans le titre??? je baillais déjá. avant de me rendre compte que le rôle principal était tenu par tilda swinton, actrice avec un grand a, s'il en est. en plus de ca, comment ne pas craquer pour alba rohrwacher, ici présente dans un second rôle, celui de la fille de tilda? l'histoire, pour faire court: mère de famille (swinton) s'ennuie dans son manoir milanais auprès d'un mari vaniteux qu'elle aime peu. elle tombe ensuite raide dingo d'un ami à son fils. le mec, cuistot, l'initie aux plasirs de la (bonne) chair. vous vous en doutez, le tout finit très, très mal. trés banal comme intrigue, mais voilà, tout est dans le détail, le soin donné aux décors, les angles choisis pour filmer, la prise de risque en utilisant une bande-son ultraclassique que ca en devient pointu quelque part, les macrozooms etc, mais avant toute chose, il faut savoir que le film entier repose sur les épaules pâles et menus de l'actrice anglaise. elle tient là le rôle de sa vie (!), passant en alternance de l'éclat à l'ombre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. et crédible avec ca. elle a un visage marquant et neutre à la fois, qui fait qu'elle peut tout jouer tout en demeurant elle. l'équivalent masculin serait cassel ou nicholson à ses débuts. tous les deux sont beaux et laids à la fois. il le savent et rien que pour ca, ils remercient chaque jour le ciel. si vous n'aimez pas tilda, vous n'aimerez pas "io sono l'amore". mais, dans ce cas, la vraie question à se poser serait: comment ne pas l'aimer?

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