1.19.2010

Dear Sir Ben Elton,


Si vous me lisez, sachez que vous avez en moi un nouveau fan. sérieusement, rarement bouquin m'aura tant fait rire et ému, le tout en alternance, d'un paragraphe à l'autre, que votre «High Society», découvert dans le tard, je dois dire. j'en ai même rêvé, c'est dire si votre oeuvre m'a marqué. de tous les personnages, ce sont jessie et tommy hanson qui m'ont gardé éveillé le plus longtemps. la force de l'une (quand elle se fait sa cure de désintox toute seule dans un bordel, entourée de junkos) et la naïveté et la vulnérabilité de l'autre sont deux exemples marquants de la complexité et de la dualité de l'homme, de la faculté qu'il a de (se) construire et de (se) détruire, de se contredire de manière compréhensible, d'être grand et beau, laid et lâche à la fois. nous, de notre côté on avale ces tranches de vies comme des tranches de cheddar, on boit la coupe jusqu'à la lie, et on a toujours soif. c'est qui qui régale, là? des fois, ça donne un peu envie de se camer juste pour voir, puis 3 pages plus tard, on fait la grimace. et avec ça, on n'est même pas dans le kitsch. ben, vous écrivez vite, un peu en freestyle, puis, soudain - et plus on approche de la fin, plus cela est évident - vous êtes touché par la grâce, et boum, il y a une phrase qui chamboule tout le scénario. c'est de la trempe de todd solondz. absurdement vaudevillesque, et tout de même, vrai. à quand donc l'adaptation «on the silver screen»? dans mon rêve, tommy hanson avait la tête de charlie winston, jessie serait interprétée par quelqu'un de pas connue, une fille paumée que je croise de temps en temps en ville. accro elle aussi à un truc dur. je dis ça peut-être, parce qu'au fond, j'aimerais qu'elle s'en sorte, qu'elle aussi puisse chiller sur une plage ensoleillée. tranquille, à l'aise, à l'abris, du genre «stadsbeamtin». comme jessie, cette fille que je croise à la gare est belle et intelligente, mais quelque part, a buté devant un obstacle un peu trop gros, qui lui a coûté bonbon. ben elton, vous avez écrit un grand livre. j'ai peur d'en lire un autre de vous, de peur d'être déçu. le goût que cette lecture m'a laissé en bouche, je veux le garder jusqu'au jour où par hasard, me bouleversera une autre coup de foudre. un peu comme quand j'ai découvert le vieux bukowski. et saul bellow, avant lui. on dit que lire c'est bien. non, non, lire de bons livres, c'est bien. merci ben. ce fût hautement divertissant. et merci sev pour la découverte.

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