il y a un article pas mal intéressant dans les inrocks au sujet des rappeurs et leur phobie de vieillir. en gros, le journaliste thomas blondeau (ils s'appellent tous thomas, on dirait) pose la question de la crédibilité envers soi-même d'abord, ensuite envers le public consommateur de rap. un public pas toujours, mais souvent, jeune à qui faut parler jeune. mais, que doit faire le rappeur qui à 30, 35, 40 piges et plus, ne se sent plus ghetto, veut goûter lui aussi à la vie bourgeoise (style joeystarr tout sérieux et pas du tout contestataire aux derniers césars), est marié avec trois gosses, mais ne veut pas perdre ses fans, se devant d'être hardcore jusqu'à la mort? dans le cas logique, si les fans sont loyaux, ils grandissent avec l'artiste, et apprennent ainsi à le connaître voire à comprendre qu'avec le temps il est normal qu'on s'assagisse. si tel n'est pas le cas, ils sont encore plus cons qu'ils en ont l'air, et c'est au rappeur de ne pas céder à la pression. malheureusement, beaucoup cèdent et jouent encore aux ados à l'âge où d'autres pensent assurance-vie. nous on dit d'eux qu'ils sont "restés bloqués", et on se moque d'eux en cachette avec leur sape et leur fine barbe bien taillée mais grisonnante. il y a quelque chose de presque charmant de voir quelqu'un comme le roi heenok qui à force de ne pas vouloir grandir en homme mûr et responsable, s'est calciné le cerveau, s'enfoncant tellement dans l'autofiction que jamais plus la réalité ne le rattrapera. ces mecs vivent en marge, et ils s'y sentent bien, manifestement. c'est pourquoi, laissons-les tranquilles, eux et leur musique.
rap musique que j'aime
No comments:
Post a Comment